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Le Pain vivant est proposé comme objet de tes louanges – Homélie Fête Dieu

Le Pain vivant est proposé comme objet de tes louanges – Homélie Fête Dieu

Le pain. C’est une nourriture qui est assez universelle. Et s’il n’existe pas dans une région, il y a quelque chose d’équivalent, comme des galettes de riz ou que sais-je.

Dans la Bible, cette nourriture apparait à de nombreuses reprises, et la 1ère lecture qu’on a entendue est le 1er endroit où du pain est donné en sacrifice. Melkisédek fait apporter du pain et du vin pour l’offrir à Dieu. Dans l’évangile, Jésus multiplie les pains pour nourrir les foules.

Le pain est quelque chose d’essentiel on pourrait dire. Et notre Seigneur est venu sanctifier cette réalité essentielle. Il a pris quelque chose de naturel, et par son intention, il a créé l’eucharistie. « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »

On pourrait en parler des heures et des heures de ce pain des anges comme on a entendu dans la séquence. La présence réelle de Dieu, notre nourriture spirituelle, etc. Mais je voudrais aujourd’hui m’attarder sur ce pain qui est la louange de Dieu le Père.

Nous avons à louer ce pain consacré. Nous louons Dieu le Père par son Fils Jésus Christ dans l’Esprit-Saint. On ne peut trop le louer ! Notre vie est appelée à être toute entière louange à ce pain des anges. Alors quand je parle de louange, il ne s’agit pas de faire sans cesse des veillées charismatiques. Nous rendons hommage à Dieu dans les plus petites choses : en dormant, en travaillant, en méditant, en faisant du sport, en regardant un match de rugby.

Aujourd’hui ce pain divin est proposé comme objet de tes louanges. Nous le louons car ce sacrement nous a libéré de la Loi ancienne, de la Pâque ancienne. Par ce sacrement, nous entrons dans la Pâque nouvelle, celle de la résurrection, de la liberté et de l’amour. Ce pain chasse l’obscurité et l’ombre, il nous fait entrer dans la lumière de la vie.

Ce pain, nous le louons car c’est véritablement (et non une image) le corps et le sang de notre Sauveur. Notre foi l’affirme et son corps nous nourrit, son sang nous abreuve. Que nous communion à une seule espèce, le Christ entier est présent.

Nous continuons de louer le Seigneur car il nourrit tous ceux qui viennent communier. Ceux qui vivent dans la grâce sont amenés à la vie par ce sacrement. Ceux qui ne vivent pas dans la grâce se condamnent eux-mêmes en recevant la communion. Mais dans tous les cas, nous louons le Seigneur car il est juste. Louons le Seigneur et prions-le alors pour être dans la grâce de Dieu.

Nous continuons de louer ce pain céleste car il est présent dans toutes ces espèces, que ce soit un minuscule bout d’hostie, ou bien dans une grande. Il se donne de manière équivalente. Alors faisons bien attention lorsque nous recevons Jésus. Que pas une seule parcelle ne reste dans nos mains ou ne tombe par terre, car Jésus y est véritablement présent.

Nous continuons toujours de louer Dieu car ce pain des anges est notre vraie nourriture, celui qui nous nourrit vraiment. Il a été annoncé par Melkisédek, par Isaac quand il a été offert en sacrifice, par l’agneau pascal, par la manne au désert.

Et enfin, nous louons le Seigneur pour les prêtres. Merci Seigneur de nous les avoir donnés car grâce à eux, tu te rends présent. Grâce à eux nous pouvons te louer face à face. Grâce à ces petites paroles et leurs intentions, tu descends vers nous et nous pouvons goûter à ta miséricorde. Merci Seigneur de ce cadeau du sacerdoce, ces hommes qui offrent le sacrifice de louange tous les jours. « Accorde-moi d’accomplir d’une manière digne de toi le ministère sacerdotal ; toi qui régis toutes choses, donne-moi de conduire le peuple que tu m’as confié. »

« Ô bon Pasteur, notre vrai pain, ô Jésus, aie pitié de nous, nourris-nous et protège-nous, fais-nous voir les biens éternels dans la terre des vivants. Toi qui sais tout et qui peux tout, toi qui sur terre nous nourris, conduis-nous au banquet du ciel et donne-nous ton héritage, en compagnie de tes saints. »

Abbé Vincent du Roure