La rencontre :
Margot : Il y a un an, lorsque je me suis inscrite pour accompagner une catéchumène en binôme de carême, j’ai vu cela comme un service. Je n’imaginais pas que ce serait une véritable rencontre.
Amélie : Pour moi, c’était l’occasion de rencontrer d’autres paroissiens. J’allais déjà à la messe régulièrement et j’avais aperçu la famille de Margot, si rayonnante. J’étais très heureuse de découvrir qu’elle serait mon binôme.
Le parcours
Margot : La foi et la personnalité d’Amélie ont ouvert mon cœur. Nous avons commencé par suivre simplement les étapes proposées par la paroisse. Je n’ai pas perçu tout de suite que ces temps de prière vécus à deux discrètement et gratuitement, allaient transformer notre lien, le Seigneur agissant déjà. C’était si beau de voir Amélie avancer dans la foi dans le sens contraire au mien : elle se sait infiniment aimée de Dieu et essaie de comprendre les rites. Alors que pour ma part, les rites reçus depuis l’enfance sont mon chemin pour m’approcher de l’amour de Dieu.
Amélie : Pour notre première rencontre, Margot m’a invitée à déjeuner chez eux. Dès les premiers instants, j’ai senti une vraie rencontre. Ce genre de moment rare, où l’on se sent accueilli, écouté, compris. Un vendredi après-midi, nous avons fait le chemin de croix ensemble. À chaque station, nous prions à voix haute, tour à tour, sans répondre, juste écouter et porter nos prières. Pour moi, ce moment a scellé notre lien. Partager nos prières, c’est se confier mutuellement ce qui habite le plus profondément nos cœurs. J’ai expérimenté la notion de fraternité au sens pur ce jour là.
Les événements marquants
Margot : Au week-end de Pentecôte à Garaison, le Seigneur a soufflé à l’oreille de notre couple que le plus beau trésor que nous pouvions partager avec Amélie c’était notre famille. Avec confiance, Amélie a accepté de prendre la place qu’on lui offrait et nous a demandé d’être son parrain et sa marraine, cadeau immense pour notre couple. Tenir sa main pendant son baptême le 19 avril a été une joie familiale intense. Nous avons ensuite rencontré sa famille autour d’un repas joyeux pour fêter sa vie reçue de ses parents et sa nouvelle vie de fille de Dieu.
Amélie : Pendant la retraite à Garaison, j’étais dans le groupe d’Étienne. Lors d’un partage, une question nous a été posée. J’ai d’abord répondu de façon superficielle. Puis, chacun se livrant, j’ai voulu offrir mon véritable témoignage. J’ai trouvé dans le regard d’Etienne un appui, un encouragement discret. Ensuite, Etienne m’a proposé de vivre le temps en famille avec eux. J’ai été très touchée. À cet instant, ils étaient devenus ma marraine et mon parrain. C’était une évidence, restait à formaliser ma demande. Les avoir auprès de moi à chaque étapes jusqu’au baptême était un véritable cadeau.
La suite
Margot : A la maison, les enfants reparlent souvent du baptême d’Amélie. Cela a marqué leur coeur ! Mon coeur lui fait encore un bond de joie quand je croise son regard à la messe, alors qu’on peut dire qu’elle est du sérail maintenant, puisqu’elle a rejoint l’équipe EAP.
Amélie : Aujourd’hui, Margot et Étienne sont devenus, naturellement, mon parrain et ma marraine. Leur famille est devenue la mienne, dans le Christ. À leurs côtés, j’apprends à faire une grande place à Jésus dans ma vie. Sans le savoir, ils m’ont appris l’accueil et la fraternité. Chez eux, les portes — et les cœurs — ne sont pas entrouverts, mais grands ouverts. Le Christ vit dans leur foyer. J’espère pouvoir transmettre, à mon tour, ne serait-ce qu’un dixième de ce que j’ai reçu et faire, à leur image, toujours plus de place à Jésus dans ma vie.