Depuis le bas Moyen-Âge, l’orgue est devenu l’instrument caractéristique de la prière liturgique en Occident. La Constitution conciliaire sur la Sainte Liturgie [Sacrosanctum Concilium, § 120] nous dit ceci : « On estimera hautement dans l’Eglise latine l’orgue à tuyau comme l’instrument traditionnel dont le son peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Eglise et élever puissamment les âmes vers Dieu et le Ciel ». La multiplicité des sons de l’orgue et son aptitude à les mélanger font de lui un instrument dont le caractère communautaire est évident : il est le symbole vivant de l’unité dans la diversité.
L’orgue, par l’intermédiaire de l’organiste, est au service de l’action liturgique et de la prière du peuple de Dieu. Il est l’un des acteurs de la célébration et ne peut concevoir son rôle qu’en concertation avec les autres acteurs liturgiques.
Quel est le rôle de l’organiste ?
– L’organiste accompagne le chant de l’assemblée : En donnant clairement la mélodie, le bon tempo et l’impulsion avec une registration appropriée, des différents plans sonores selon l’animateur, la chorale, le psalmiste, l’assemblée, ainsi l’orgue aide à distinguer les différents rites ou moments de la célébration et évite une uniformité qui n’a pas sa place dans la liturgie.
– L’organiste interprète le répertoire de toute la littérature organistique : Selon son niveau, l’organiste contribue à l’éducation du peuple chrétien et à la richesse variée de l’année liturgique. Par la musique, il annonce et célèbre le Mystère du Salut.
Le répertoire étant très vaste, il permet donc à chacun d’accéder au trésor séculaire des grands maîtres.
– L’organiste crée le lien : Il a ce rôle éminent de créer le lien et la cohérence entre tous les pôles qui constituent la célébration avec un outil efficace qui est l’improvisation : introduire le chant par un prélude, le prolonger (postlude) lui donner de la respiration (interludes).
Entrant dans l’agir liturgique, l’orgue commente la Parole de Dieu, il conduit au silence, à la louange, à la méditation, etc.
En conclusion nous pouvons dire que l’organiste par l’intermédiaire de son instrument exerce une véritable « fonction ministérielle dans le service divin ». Il est, à sa façon, serviteur du culte divin puisque « la musique sacrée a en effet, pour but premier, que Dieu soit glorifié, et les hommes sanctifiés ». (Rituel de bénédiction d’un orgue n° 1057).
Un grand merci à tous nos organistes :
Pierre-Marie Barthez, Denis Ribot, Jean-Philippe Brazier, Jean-Marc Pipet, Pierre Fonvieille, Matthieu de Miguel, Blandine Zobler, Jan Willem Janssen, Sebastian Flohr, Pascale Santouil
Les organistes de la cathédrale