Est-ce qu’on se souviens de 2012 ? Les souvenirs que j’en ai sont assez rigolos. C’était la fin du calendrier Maïa, et du coup beaucoup pensaient que c’était signe de la fin du monde. Je me souviens aussi que seule la montagne de Bugarach devait ne pas être touchée par tous ces événements. Je me souviens de ce détail parce que lorsque j’étais petit avec la famille, on allait faire une randonnée tous les ans là-bas.
Mais bon, 2012 est passée depuis 12 ans maintenant, et la vie continue. Et en tant que chrétiens, rappelons-nous que nous ne savons pas le jour et l’heure de la fin de l’histoire. Seul Dieu connait cette heure.
Nous, nous avons seulement des signes de cette heure. Il y a des signes que nous donne Jésus et que nous sommes invités à lire. Les signes de la fin des temps ne doivent pas nous faire chercher l’heure exacte, ou alors nous faire attendre passivement sa venue. Ces signes doivent nous inviter à la conversion.
La grande détresse de la guerre doit nous inviter à devenir des artisans de paix. Le soleil qu’est Dieu, en diminuant sa clarté, doit nous faire grandir et persévérer dans la foi. La lune qu’est l’Église, donnant moins de clarté à cause des persécutions, doit nous attacher toujours plus à la primauté de Pierre, au pape !
Ces signes ne sont pas à venir dans le futur, ils sont déjà là depuis que Jésus est mort sur la croix, depuis qu’il a sauvé le monde. Nous vivons ces fins dernières, accompagnés par le Christ qui nous appelle à la sainteté : « Par son unique offrande, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qu’il sanctifie. »
Notre vie nous prépare à la mort et aux fins dernières. Les sacrements qu’on reçoit nous y préparent aussi. Que ce soit le baptême, l’eucharistie, le mariage, ou la confession, tous ces sacrements doivent nous préparer au retour glorieux du Christ.
Ce retour, souvent on en a peur. C’est assez normal parce que Jésus annonce quelques événements douloureux et graves. Mais ça ne doit pas être le cas. Regardons ce qui se passe lorsque le Christ reviendra : « Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel. »
Nous serons tous rassemblés dans la béatitude éternelle, escortés par les anges de Dieu, dont notre ange gardien. Le Christ nous rassemblera et nous transformera totalement à son image, nous serons remplis d’amour.
Le livre de Daniel, dans la 1ère lecture donne aussi l’espérance : « Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais. » Il s’agit aujourd’hui dans notre liturgie de promesses divines que le Seigneur nous fait. Et souvenons-nous qu’il est toujours fidèles à ses promesses.
La lecture des événements du monde doit nous encourager à nous convertir. C’est comme lorsqu’on se prépare pour un grand événement.
Imaginons que je vous dise que le pape vient à Toulouse d’ici peu de temps de manière certaine, mais je ne connais pas l’heure exacte. On va tous être attentif. On va tendre l’oreille, regarder les journaux. Quand on va voir que le pape part dans notre direction, alors on se prépare si on ne l’a pas déjà fait. On va se mettre en place pour avoir la meilleure place dans l’église.
Avec Jésus c’est pareil. Si nous avons oublié de nous préparer, il n’est pas trop tard. Nous pouvons reprendre la prière, accomplir des œuvres de charité, en gros se convertir. Nous pouvons chercher les sacrements régulièrement, nous pouvons aller nous confesser. Le Christ reviendra, c’est sûr. Alors nous avons à nous préparer, parce que si ça se trouve, c’est dans 5 min, on n’en sait rien.
Préparons-nous à accueillir sa venue, comme des fiancés se préparent à leur mariage. Ils entretiennent leur relation jusqu’au moment du mariage où la ratification est donnée. Que le Seigneur nous aide à nous préparer pour entrer dans la joie du ciel, et participer au festin des noces de l’Agneau.
Amen.
Abbé Vincent du Roure