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Vivre le jubilé 2025 : pèlerins d’Espérance à la cathédrale de Toulouse

Si vous souhaitez vivre la démarche jubilaire à la cathédrale saint Etienne nous vous proposons ce parcours

: Démarche jubilaire à la cathédrale Saint Etienne

 

« Le Jubilé est un temps de fête, de remise des dettes et donc de réconciliation avec Dieu et entre nous, de pèlerinage. Notre Église diocésaine, c’est-à-dire chacun d’entre nous et tous ensemble, est appelée à se remettre en marche vers le but qui est le Christ dans la gloire de Dieu le Père. Nous allons quitter nos habitudes pour suivre le Christ d’une manière renouvelée : Il est le Chemin et le but de notre marche. Sur ce Chemin, nous emporterons avec nous tous les habitants de Haute-Garonne, mais aussi notre pays et le monde entier, pour que le Seigneur répande ses grâces à profusion. Nous lui demanderons de renforcer en nous la vertu d’Espérance, de renouveler notre désir du ciel, et notre engagement à œuvrer ici-bas pour l’avènement du Royaume de Dieu. »

 

Guy de Kerimel Archevêque de Toulouse

 

Les indulgences

 

On peut trouver ce mot plus ou moins bien choisi, mais il recouvre une réalité très importante et que nous oublions souvent.
Essayons de l’explorer en deux temps :

 

    • Premier temps, un constat.
      Il y a deux aspects dans les péchés que nous commettons. D’une part, ils nous éloignent de Dieu et de notre prochain : ils mettent à mal notre amitié avec le Seigneur.
      Mais d’autre part, ils laissent des traces extérieures et intérieures, en nous et autour de nous. L’indulgence porte justement sur ce second aspect, qui n’est pas effacé par le pardon reçu dans le sacrement. Une fois pardonné, il me reste à rétablir un ordre des choses que j’ai perturbé par mon péché : par exemple, si j’ai volé quelqu’un je dois lui rendre ce que je lui ai pris. Mais il y a des cas, nombreux, où je ne peux pas réparer. Si j’ai médit de quelqu’un, je ne peux pas rattraper mes médisances… Et si j’ai tué quelqu’un, je ne peux pas le ressusciter ! Tout péché laisse derrière lui des conséquences. Elles me concernent d’abord moi-même : chaque fois que je pèche, j’abîme quelque chose en moi. Mais plus largement et plus profondément, j’ai contribué à entraver la marche de l’humanité vers son avenir en Dieu : même les péchés les plus intimes et les plus secrets sont des refus d’aimer qui ternissent la beauté du monde.
    • Deuxième temps, un remède.
      C’est là qu’intervient l’indulgence : elle est au service d’une véritable écologie spirituelle ! « Pour comprendre cette doctrine et cette pratique de l’Église il faut voir que le péché a une double conséquence. Le péché grave nous prive de la communion avec Dieu (…) dont la privation s’appelle la ‘‘peine éternelle’’ du péché. D’autre part, tout péché, même véniel, entraîne un attachement malsain aux créatures, qui a besoin de purification, soit ici-bas, soit après la mort, dans l’état qu’on appelle Purgatoire. Cette purification libère de ce qu’on appelle la ‘‘peine temporelle’’ du péché. » (CEC 1472) Obtenir l’indulgence est donc inséparablement un acte d’amour pour Dieu et pour le prochain : l’indulgence relève de la charité, non de la comptabilité ! « Le chrétien qui cherche à se purifier de son péché et à se sanctifier avec l’aide de la grâce de Dieu ne se trouve pas seul. » (CEC 1474) « Dans la communion des saints ‘‘il existe donc entre les fidèles – ceux qui sont en possession de la patrie céleste, ceux qui ont été admis à expier au purgatoire ou ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre – un constant lien d’amour et un abondant échange de tous biens’’ (S. Paul VI). Dans cet échange admirable, la sainteté de l’un profite aux autres, bien au-delà du dommage que le péché de l’un a pu causer aux autres. » (CEC 1475)

 

 

En résumé : en recevant l’indulgence, nous la recevons pour nous, mais jamais seulement pour nous. Dans la communion des saints, nous nous faisons la courte échelle pour que l’Église tout entière soit plus belle et plus pure. De même que notre péché déclenche une onde de choc négative en nous et autour de nous, la réception de l’indulgence jointe au sacrement du pardon fait grandir l’amour en nous et autour de nous : c’est une source de conversion et de charité qui peut faire de chacun de nous des « influenceurs spirituels » !

 

Par conséquent, non seulement l’indulgence fait corps avec le sacrement de la miséricorde, mais elle contribue à nous délivrer d’une manière parfois trop individualiste et étriquée de recevoir ce sacrement, où nous ne verrions qu’un moyen de notre progrès personnel. L’indulgence nous fait respirer à pleins poumons avec l’Église qui, à la suite de son Seigneur, est envoyée non pour les justes mais pour les pécheurs. On comprend qu’on ait pu appeler la Communion des saints dont l’indulgence est une application, le « trésor de l’Église ».

 

Où et comment recevoir l’indulgence du Jubilé ?

. À Rome, en franchissant les Portes Saintes (à Saint-Pierre, Sainte-Marie Majeure, Saint-Jean de Latran, Saint-Paul hors les Murs).
. Dans le diocèse, au cours des pèlerinages qui s’y pratiquent, ou encore à la Cathédrale.
. Dans les œuvres de miséricorde et de pénitence telles que : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir les morts (œuvres dites « corporelles) ; conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts (œuvres dites « spirituelles »).
. Et dans tous les cas, après s’être confessé, avoir communié et avoir prié aux intentions du Saint-Père.

 

Pour vivre la démarche jubilaire à la cathédrale, vous pouvez télécharger le déroulé ici.