Ce matin dans la prière des Laudes, je lisais cette intercession « Accorde-nous Seigneur de ne contrister personne aujourd’hui ; à ceux qui nous rencontrent, fais nous porter la joie ».
Je voudrais vous la proposer comme règle pour notre vie paroissiale cette année et ceci en trois étapes:
« Ne contrister personne »: c’est éviter de répandre la tristesse. Volontairement d’abord : nous savons combien, par une remarque énervée ou perfide, par une mine fermée, par un service refusé, nous pouvons alourdir l’atmosphère et contrister nos frères ; mais nous pouvons aussi involontairement répandre la tristesse par une indélicatesse, un manque d’attention, un merci oublié… Pour ne contrister personne, nous pouvons demander au Seigneur cette grâce d’un cœur attentif.
« Ceux qui nous rencontrent » : ce ne sont pas ceux vers lesquels nous choisissons d’aller, mais ceux que le Seigneur met sur notre chemin ; il y a quelque chose d’imprévu dans ces rencontres, quelque chose de dérangeant, mais comme disait le père Marie Eugène de l’Enfant Jésus : « l’Esprit Saint m’a toujours dérangé… mais en mieux ».
Enfin, « Porter la joie » : nous savons que nous ne pouvons pas envisager la vie chrétienne que comme un combat contre le mal. Seulement éviter de contrister, ce serait épuisant. Une vie à éviter le mal, c’est insupportable.
Dès lors, la meilleure des stratégies c’est de choisir de faire le bien.
Et contre la tristesse qui assombrit, le bien c’est de porter la joie.
Abbé Simon d’Artigue