En ce dimanche d’élection, je voudrais vous donner une consigne de vote…
Car nous devons choisir, élire, c’est choisir et nous ne pouvons pas nous défiler nous catholiques, nous sommes citoyens et nous cherchons le bien commun. Nos députés sont ceux à qui nous déléguons cette quête du bien commun. Nous savons qu’aucun d’entre eux n’est parfait, nous savons qu’aucun d’entre eux n’appliquera un programme conforme en toute chose à l’évangile (loin s’en faut) et pourtant, nous devons choisir…
J’imagine que dans notre paroisse, il y aura des électeurs du Nouveau Front Populaire, d’autres du Rassemblement National, d’autre des Républicains ou de Renaissance. Je l’imagine et je l’espère, je l’espère, car s’il n’y avait plus dans notre paroisse que des « macronistes » ou des « bardellistes » ce ne serait plus une église, mais une chapelle. Une petite chapelle, étroite, étriquée où nous nous retrouverions parce que nous voterions pareil, parce que nous penserions pareil et dehors les hérétiques !
Mais nous ne votons pas pareil.
Nous ne lisons pas les mêmes journaux.
Nous ne regardons pas les mêmes chaînes.
Nous ne nous habillons pas de la même manière.
Nous ne supportons pas les mêmes clubs.
Nous n’écoutons pas la même musique.
Nous ne mangeons pas la même chose.
Et c’est heureux.
Ce qui nous unit ce n’est pas notre bulletin de vote, ce qui nous unit, c’est le Christ. Notre lecture commune, c’est l’Évangile.
Comme citoyen, nous devons voter et c’est ce qui nous divise.
Comme catholique, nous devons prier et c’est ce qui nous unit.
Demain, notre pays aura besoin de lieux, de personnes qui savent dialoguer, qui savent poursuivre la conversation malgré les différences, malgré les divisions, c’est certainement ce que nous pourrons apporter à la France.
Mais plus encore ce qui unira notre pays, c’est le Christ !
Nous n’avons pas à voter pour lui, il est déjà élu.
Nous avons juste à l’aimer, à le prier, à le suivre, à l’annoncer…
Abbé Simon d’Artigue