Close

Edito mai

Edito mai

La première en chemin…

Mère de Dieu, préservée du péché originel, Reine des Cieux, Notre-Dame de l’Assomption… La Vierge Marie semble crouler sous d’immenses privilèges qui l’éloigneraient de notre pauvre humanité, quasiment absorbée dans la sphère divine !

Comment alors expliquer l’immense confiance en elle, les innombrables manifestations de la religion populaire, jusqu’auprès de non-chrétiens, et même de non-croyants ?

Pour honorer à la fois cette place de choix dans les cœurs et définir sa juste place dans les “mystères du salut”, le concile Vatican II a choisi de ne pas lui réserver un document particulier. Elle aura cependant l’honneur de conclure la constitution dogmatique sur l’Eglise, “Lumen Gentium” en son 8ème chapitre intitulé: “La Bienheureuse Vierge Marie Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l’Eglise”. Il serait, en effet, gravement contraire à sa mission d’humble servante, d’arrêter sur elle la destination de notre prière ! Sa mission en tant que “simple chemin devant nos pas”, étant de l’orienter vers son véritable destinataire: Le Père qui a réalisé en elle par le Saint-Esprit, l’incarnation de son Fils : “pour nous les hommes et pour notre salut.”

Le juste “sens spirituel” des fidèles a bien compris la proximité de la sainte Vierge avec tous les “blessés de la vie”. Son titre de consolatrice des affligés se justifie par toutes ses épreuves : sa mystérieuse maternité, son veuvage, la mort terrible de son Fils…

Elle qui a communié de si près à la mission de salut de son Fils est marquée par le lourd travail de l’enlèvement des péchés du monde : “Notre-Dame de Pitié”, “Refugium peccatorum”, “Notre-Dame la Noire”.

Mais elle est indissociable de sa gloire de Rédempteur et de la lumière de Sa Résurrection : “Notre-Dame la Daurade” (dorée), “Notre Dame la Dalbade” (la blanche), “Regina Angelorum”, Reine des anges.

 

Père Jean-Jacques Rouchi