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Nos catéchumènes témoignent

Nos catéchumènes témoignent

Je m’appelle Celine, j’aurai 33 ans cette année. Je ne sais pas tellement par où commencer avec ce témoignage, l’exercice n’est pas évident. Mais j’imagine que je peux commencer par poser un contexte. J’ai grandi dans une famille athée, où la mention de Dieu n’était pas interdite mais il y avait beaucoup de tabous autour. Je n’ai donc jamais eu aucune transmission familiale de qui IL était ou aucun attrait à connaître cet “être” que le monde autour de moi taisait.

Après une vie de lourdes épreuves, je tombe gravement malade à mes 24 ans. La maladie me prive de l’usage de mes jambes, de la parole, et m’impose une horrible souffrance. Elle me prive de mon autonomie, je suis en prison dans mon propre corps. Mais elle m’offre un premier cadeau : le désir de me tourner vers “quelque chose” de plus grand. J’avais besoin de connaître autre chose, ce besoin d’une vie spirituelle qui pourrait m’aider à surmonter les difficultés de la vie matérielle.

Débutent alors plusieurs années d’une quête de sens, que je crois trouver dans ce que j’appelle à cette époque “l’univers”, “les forces de la nature”. On pourrait croire que c’est à ce moment-là que Dieu a voulu se révéler à moi, mais ce sont des forces bien différentes que j’ai suivies en pensant faire le bien, pour moi et pour les autres.

Voyance, cartes de tarot et d’oracle, recherches poussées sur la magie, sur les “sciences secrètes”, ésotériques, occultes. Un nouveau monde s’ouvrait à moi, où je pensais trouver des réponses, mais je n’avais – avec le recul – que plus de questions encore.

Je trouvais des fragments de vérité ici et là, que j’essayais d’assembler comme un puzzle pour enfin comprendre “la vie”. Je me penche sur la manifestation, la “manipulation” des énergies pour prendre le contrôle sur les évènements et me créer la vie que je pensais vouloir. Être une femme forte, indépendante, qui atteint des objectifs démesurés, qui se forge une belle santé financière, qui n’a besoin de personne car “elle a compris comment faire”. Des choses se passaient, comme des miettes qui me donnaient l’avant-goût d’un gâteau que je ne voyais jamais. Je faisais 2 pas en avant et 3 en arrière. Je cherchais à travers tout ça à combler un vide immense, mais avec une pièce qui n’était jamais la bonne. Ces principes de manifestation, de contrôle sur les énergies, sur la vie, cette quête de réponses dans des domaines “secrets”, “obscurs” m’ont en fait mis un poids considérable sur les épaules. Si je n’arrivais pas à obtenir ce que je voulais, c’était entièrement de ma faute. C’est que je faisais quelque chose de mal, que je n’avais pas compris, que je n’étais pas assez (douée, spirituelle, sage, talentueuse…), et je me sentais plus seule que jamais.

Les crises d’angoisse s’intensifiaient, ma détresse aussi.

Jusqu’à ce que je craque, un jour de septembre 2024. Le jour qui a tout changé.

Cette pression qui s’installait de plus en plus sur mes épaules était devenue trop lourde à porter. Je me retrouve alors à pleurer toutes les larmes de mon corps pendant des heures, à répéter en boucle que je voulais en finir, que c’était devenu trop dur. Je ne voulais pas réellement mettre un terme à ma vie, je voulais juste que la douleur cesse – enfin. Après des heures à pleurer avec une frénésie incompréhensible, je m’enferme dans une des pièces de la maison, tombe littéralement à genoux, et me mets à prier. Je pose pour la première fois le nom de “Dieu”. “Dieu je n’en peux plus, aide-moi. Je ne veux plus essayer de tout contrôler, je ne veux plus de cette vie. J’ai essayé de tout faire toute seule, j’en suis incapable, rien ne marche. S’il te plaît Seigneur, prends ma vie, je te la donne. Emmène moi là où TU veux que j’aille, j’abandonnerai tout s’il le fallait, je ne veux plus essayer de mener la barque, s’il te plait prends les rênes et conduis moi. J’ai besoin de toi”.

C’est à ce moment là que j’ai ressenti comme un immense amour, je voyais cette main tendue avec ces mots tendres “ma fille, bienvenue à la maison”. Tout ce que je recherchais jusqu’alors, cette quête de sens, tout était enfin là. Je me sentais indigne de tant d’amour et en même temps tellement reconnaissante.

Quand je cherchais la sécurité à travers l’argent – Dieu m’a apporté sa protection et sa provision.

Quand je cherchais l’amour avec des relations déséquilibrées – Dieu m’a montré à quel point il m’aimait, au point de sacrifier son Fils unique pour sauver ma vie.

Quand je pensais avoir besoin de reconnaissance à travers la réussite de mon travail – Dieu m’a révélé combien j’étais précieuse à ses yeux par ma seule présence sur terre.

Je cherchais à me sentir “assez” en multipliant les activités, les services, les résultats, en faisant toujours plus plus plus – j’ai mis cette dévotion à connaître les mots du Seigneur qui ont soigné mon âme.

Il a profité de cette immense cassure de mon coeur pour enfin pouvoir y entrer et s’y installer. Comme Blaise Pascal le disait “Il y a dans le coeur de l’homme un vide en forme de Dieu que rien de ce qui a été créé ne peut remplir mais seulement le créateur qui s’est fait connaître par Jésus.” Dieu est effectivement venu ce jour là, c’était ça, la pièce manquante que je n’arrivais à trouver nulle part ailleurs.

Il m’a tout donné, il m’a offert un amour, une paix et une joie comme je n’en avais jamais connu. Je n’aurais jamais assez d’une vie pour le lui rendre, mais je veux faire de mon mieux. Le chemin pour moi ne fait que commencer, mais je sais que ce ne sera désormais plus jamais sans lui.

Céline