Quand on m’a demandé ce témoignage, j’ai hésité. Je ne suis pas un fervent pratiquant de la confession, puis j’ai réfléchi et trouvé du sens à parler de mon expérience.
J’ai grandi dans les années 70, avec un catéchisme simplifié, jusqu’à la confession en groupe, où il était impensable pour moi d’avouer mes petits péchés d’enfant. Plus tard, à l’adolescence, mes parents m’ont entraîné chez les catholiques intégristes, où la
confession était un tribunal : le prêtre devinait mes fautes et les ponctuait d’un terrible « Péché mortel ! ». Terrorisé, j’évitais de me confesser ou j’inventais des fautes anodines.
À 17 ans, un moine du Monastère du Barroux m’a écouté avec douceur. Pour la première fois, je me suis senti entendu. Puis la vie a suivi son cours, je me suis éloigné de l’église et de la confession. Je n’y suis revenu que bien plus tard, avec mon mariage, puis pour mes enfants.
Un jour de Pâques que nous passions avec des amis à Rocamadour, voyant mes enfants se confesser spontanément, j’ai eu honte de mon propre silence. Alors, j’ai pris leur exemple et fait la queue. J’ai avoué au prêtre que cela faisait plus de dix ans que je ne m’étais pas confessé, il a pris son temps. Nous avons revisité les sept péchés capitaux et les dix commandements. J’ai senti ma colère s’apaiser, mon cœur s’alléger.
Après la confession, durant la messe, j’ai pleuré intérieurement.
Là, à Rocamadour, j’ai découvert un Dieu aimant et rédempteur. Je me suis senti lavé, pardonné. J’ai compris que le prêtre n’était qu’un guide, un vecteur entre Dieu et moi.
J’ai encore du chemin à faire, mais cette expérience a bouleversé ma perception de la confession.
Puisse mon témoignage encourager chacun à s’approcher humblement de la miséricorde divine.
Amen.
Cyril