La confession a d’abord été un lieu où je pouvais être entendue.
Un lieu où je pouvais être perçue en plein cœur de ma faiblesse, et même où je pouvais être aimée pour et à travers celle-ci.
Puis, elle est devenue un lieu de réparation. Je revenais de plus en plus voir Jésus, car je sentais au fond de mon être que je le blessais souvent.
Mais, j’ai alors réalisé que mon regard se tournait davantage vers la blessure que je lui causais plutôt que vers son Amour réparateur. Finalement, j’en étais venue à désirer uniquement de ne plus pécher plutôt qu’aimer.
Il m’a fallu prendre une certaine distance avec ce sacrement pour comprendre qu’il était un prisme par lequel Dieu voulait aimer mais pas l’unique. Idolâtrer un sacrement pourrait risquer d’en négliger d’autres. Or, Dieu a de multiples manières de se frayer un chemin pour que nous acceptions de nous laisser aimer. Se laisser aimer pour ce que nous sommes, des êtres fragiles et incomplets.
En voulant me confesser souvent pour imiter les Saints, Dieu m’a soufflé que plutôt que d’imiter les autres, bien qu’ils soient grands, il serait peut-être plus opportun de me laisser aimer telle que lui le veut, à sa manière.
La confession a donc été pour moi un lieu de découverte de la créativité de l’amour de Dieu, qui ne cesse de nous surprendre et de nous dire combien il suffit non pas d’être parfait mais justement d’accepter son Amour dans notre imperfection.
Dans son infinie bonté, les actes qui nous séparent ne sont plus que des gouttes d’eau dans un brasier ardent.
Ariane