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Des changements au sein du catéchuménat

Des changements au sein du catéchuménat

Depuis le début de l’année nous accueillons des dizaines de catéchumènes qui demandent le baptême, reviennent à la foi, frappent à la porte de notre paroisse. La plupart d’entre vous ne les voyez pas car ils sont discrets et puis on se dit que c’est aux accompagnateurs de s’occuper d’eux.
Ces catéchumènes sont un signe que Dieu nous fait. Un signe qu’il fait à notre Eglise et à notre paroisse. Et pas seulement à nous car ce phénomène est présent dans tout notre diocèse et partout en France. Nous ne pouvons pas y rester sourd ou aveugle.

Nous avons travaillé avec l’équipe du catéchuménat dans les trois directions que je vous indiquais dans l’édito du mois de mars dernier: comment accueillir, accompagner et intégrer ces catéchumènes dans notre communauté ? Je vous livre une part de ce travail qui concerne toute la paroisse.

1) Accueillir : cet accueil se joue dans tous les événements de la vie paroissiale: la messe, les veillées, les retraites, les apéritifs… Cet accueil passe par une attention aux personnes que je ne connais pas. Comment repérer les catéchumènes ? Vous pouvez les identifier le jour de l’entrée en catéchuménat où ils viendront frapper à la porte de notre église, leurs accompagnateurs peuvent aussi vous les présenter et à votre tour vous les présenterez à de nouveaux paroissiens.

2) Accompagner: Comme dans les actes des apôtres, Saül a eu besoin d’être catéchisé par Ananie (Ac 9,17) et introduit dans l’Eglise par Barnabé (Ac 9,27). Nous avons aussi dans notre paroisse des Ananie : ceux qui ont reçu la mission de catéchiser les catéchumènes. Tous les 15 jours ils se retrouvent en fraternité accompagnés de deux Ananie.
Et nous avons besoin de Barnabé. Ceux qui sont chargés de les introduire dans la communauté. Cette mission de Barnabé, une trentaine de paroissiens l’ont déjà acceptée. Mais il nous en faut encore une cinquantaine ! En quoi cela consiste ?
Prendre l’engagement d’être présent aux cotés de votre Saül (ce catéchumène que Dieu vous confie) durant les deux années de catéchuménat en l’accompagnant à la messe, en l’invitant aux différents temps paroissiaux, en lui faisant visiter nos églises, en l’invitant à déjeuner avec d’autres paroissiens, en étant présent aux étapes de sa progression.

L’amitié se nouant vous trouverez les moyens propres à cet accompagnement simple, à votre rythme.

3) Intégrer : parfois on envisage l’intégration à la communauté chrétienne comme une troisième étape, une fois que les catéchumènes sont baptisés. Je crois que c’est une erreur qui conduit souvent au départ des nouveaux baptisés qui ne se sentent pas de la famille. L’intégration doit être envisagée dès le début. Ainsi l’accueil et l’accompagnement vivre à l’intégration mais il y a deux lieux qui me semblent de puissants vecteur d’intégration: la liturgie et particulièrement la messe: invitez les néophytes à faire une lecture, les catéchumènes à lire la prière universelle, à faire la quête, ou s’ ils ont ce talent, à jouer d’un instrument… le deuxième lieu d’intégration est le service, proposez aux catéchumènes de vous rejoindre pour servir ponctuellement ou dans la durée (Repas Tarcisius, parcours Alpha, binôme au catéchisme, maraude, équipe retraite de Pentecôte, diner des nouveaux… et moi en invitant aux conseils de la paroisse. Les catéchumènes élargiront notre regard et nous diront comment ils voient l’Eglise.

C’est ainsi que notre paroisse se transformera pour accueillir tous ceux (et ils sont des centaines) qui cherchent le Christ et qui le trouveront parce que nous les aurons accueillis, accompagnés, intégrés.

Abbé Simon d’Artigue