Nous ne nous sommes pas vus depuis la messe de la Toussaint, il y a 4 semaines, cette fête qui nous invite à nous laisser transformer par le Christ des Béatitudes avant d’y convertir le monde. Cette fête qui nous invite à la plus belle des aventures : la sainteté.
Alors certains vont me dire que cheminer sur la voie de la sainteté en étant confinés, loin de ses frères et de la messe, loin de tout lien social, sur fond de peur, d’appréhension ou d’incompréhension, ce n’était pas bien engageant. D’autres ont vu ces semaines comme une période de ressourcement spirituel profond, bénéfique, permettant de prendre du temps pour nourrir cette amitié avec Dieu, se tourner vers les leurs.
Chacun de nous a avancé avec ses forces et ses faiblesses, chacun a agi et réagi à sa manière.
Dimanche nous entrons dans le temps de l’Avent, temps de joie paisible. Sur le site de la paroisse, vous trouverez des propositions pour continuer à avancer, à veiller à Son écoute, à abandonner ce qui nous entrave, pour revêtir le manteau d’humilité, pour Lui offrir dans 4 semaines nos coeurs, comme des crèches, disposés à l’accueillir.
Dès demain, la messe va pouvoir reprendre, ceux qui le désirent vont pouvoir à nouveau recevoir le Corps du Christ. Nous allons célébrer plus de messes que d’habitude, à des horaires variés permettant au plus grand nombre d’y participer, dans les respect des règles sanitaires. Les messes de semaine sont une occasion de se tourner vers l’essentiel : l’Eucharistie et la parole de Dieu. En bonne intelligence, répartissons-nous sur les différents horaires, les différents jours, en n’oubliant jamais de laisser une place à chacun.
J’ai bien conscience que certains n’oseront peut-être pas encore venir dans nos églises. Nous avons besoin de prendre soin les uns des autres. Soyons à l’écoute des blessures et des peurs de nos frères, sans jugement, en nous tournant vers eux et en leur demandant comme le Christ : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » (Lc 18, 41). Que les ceux qui auront pu communier puissent proposent à d’autres de leur porter la communion, partageant ainsi un temps de prière fraternel qui fera vivre notre communauté.
Je mesure la chance que j’ai d’être le pasteur de cette belle communauté inventive, charitable pleine de vitalité et de ressources. Je prie pour chacun de vous, je vous remercie de votre soutien et de votre amitié, ils sont précieux.
En Lui notre joie,
Abbé Simon d’Artigue