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Les cendres comme promesse de vie

De très antique tradition, catholiques et orthodoxes ouvrent leur chemin de carême par un rite d’imposition des cendres.

Ils veulent marquer leur désir de conversion et d’accompagnement du Christ vers sa mort et sa résurrection par un temps de partage, de prière et de jeûne comme nous y invite l’évangile du mercredi « des cendres » (Matthieu 6). Temps de combat spirituel aussi selon la prière d’ouverture de la même messe.

Les cendres, c’est le résultat de la combustion, ce qui est détruit par le feu, ce qui est mort.
Le premier Testament nous montre le Peuple élu se couvrant de cendres par pénitence (1Ma 3, 47) ou Job qui se couvre et se couche sur la cendre, comme sur un dépotoir, signe de mort. Cendre et poussière sont souvent associées. « Tu es poussière et tu retourneras à la poussière ».

Et aujourd’hui encore ne parle-t-on pas de déposer les cendres d’un défunt dans un cimetière, parmi les morts ?

Mais les cendres, c’est aussi ce qui protège le feu qui couve.
C’est bien du limon de la terre, fait de cendre et de poussière, que l’homme a été pétri au jour de la Création.
On sait aussi tout simplement combien la cuisine « sous la cendre » est savoureuse !

Le croyant chrétien affirme que la vie renaîtra de ses cendres à la Résurrection.
N’attendons pas la fin des temps pour resserrer nos liens avec le Christ et marcher avec lui vers sa Pâque. C’est aujourd’hui qu’il nous appelle à revenir à lui, à changer notre cœur et à nous alléger de tout ce qui nous freine sur notre chemin avec lui et avec nos frères « pour la gloire de Dieu et le salut du monde ».

Recevoir les cendres en vérité, c’est déjà affirmer notre foi dans la Résurrection.

Approchons-nous sans crainte du Christ qui « brûle » nos péchés et en fait une promesse de vie éternelle.

Les horaires des messes des cendres ici

Dominique Desvernois, diacre