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Homélie de Noel 2021 – …Il y a aussi une bonne nouvelle

Homélie de Noel 2021 – …Il y a aussi une bonne nouvelle

C’était la crise à Bethléem en l’an zéro!

Et autour de la dinde de hannouka ça discutait des sujets d’actualité: 

– Est ce que Quirinius allait faire un second quinquennat en Syrie? 

– Ça s’écharpaient autour des problèmes d’immigration et du grand remplacement des judéens de souche par l’occupant romain

– Des décisions ubuesque du gouvernement qui voulait recenser toute la terre: non mais pour qui il se prend l’empereur Auguste? Pour Jupiter? 

– Des manifestation des aubergistes de Bethléem du fait de la crise du logement

– De la baisse du pouvoir d’achat des bergers depuis la chute du cours du mouton 

– Et d’un obscur variant epsilon qui venait de Médie 

Autant vous dire que les gars n’avaient pas vraiment le moral et qu’a l’horizon rien ne semblait leur permettre d’entrevoir le moindre espoir. 

Et vous savez quand les mauvaises nouvelles s’accumulent, quand l’horizon semble bouché, quand l’espoir s’amenuise et qu’on ne voit pas le bout du tunnel, on finit par ne plus croire, ni en  l’empereur, ni en l’avenir, ni même en soi, on fini par ne plus croire en rien et ne plus croire en rien c’est désespérant. 

En fait je crois qu’on ne peut pas vivre sans croire. 

Mais là à Bethléem il y a deux milles ans en quoi vouliez vous qu’ils croient? 

Ça peut nous arriver à nous aussi de voir tant de mauvaises nouvelles s’accumuler dans nos vies qu’on finit par désespérer, qu’on finit par ne plus croire en rien. 

Et pourtant…

Et pourtant, a Bethléem, 

discrètement, loin des discussions agitées, 

dans une étable reculée,  loin du passage, sans faire de bruit , 

loin des mauvaises nouvelles qui font tant de bruit, loin des mauvaises nouvelles qui nous accablent, un ange annonçait une bonne nouvelle: aujourd’hui vous est né un sauveur! 

A Bethléem au milieu des mauvaises nouvelles il y a eu une bonne nouvelle, La bonne nouvelle. Celle qui éclipse toutes les mauvaises nouvelles 

A Toulouse ce soir il y a une bonne nouvelle, la même depuis 2000 ans, Jésus est venu nous sauver. 

Et nous, nous pourrions passer à coté de cette bonne nouvelle. Pour deux raisons

  • Soit que nous prêtions trop d’attention aux divertissements, c’est à dire à tout l’enrobage de noel: la dinde, les marrons, les huitres, les guirlandes de lumières, les cadeaux, attention ce ne sont que des bonnes choses, mais ce sont des choses qui passent, qui lassent ou qu’on casse et à croire que c’est ça noel on pourrait passer à coté de l’essentiel, on pourrait passer à coté de Jésus. Et c’est dramatique de passer à coté de l’essentiel
  • La deuxième raison c’est que nous prêtions trop d’attention aux mauvaises nouvelles. Ça peut arriver. c’est étonnant mais ça peut arriver. Attention c’est hyper rare, j’imagine même que dans notre noble assemblée ça ne concerne quasiment personne. Mais il y en a qui le matin écoute la radio juste pour écouter les mauvaises nouvelles, ça les fout hors d’eux mais chaque matin il recommence, il y en a même qui quand ils ont entendu une mauvaises nouvelles, pour bien la vérifier ils vont aller chercher sur tous les sites possibles cette même mauvaise nouvelle mais déclinée pour être sur de bien se pourrir la journée; il y en a encore qui devant une mauvaise nouvelles diffusée sur les réseaux sociaux, vont non seulement la lire mais en plus lire tous les commentaires en dessous pour bien être sur de se mettre la tête au fond du seau. C’est assez étonnant cet amour de la mauvaise nouvelles et à force on finit par s’y habituer, on finit le moral dans les chaussette, et on voit le mal partout, on le cherche même, assez scrupuleusement: je sais pas, par exemple on vient à la messe de noel et on commence par critiquer a peu près tout ce qu’il y a autour de nous: le manteau de la voisine, l’homélie du curé, le chant de la chorale et les parents, ces tyrans, qui nous obligent à venir nous cailler à la cathédrale. On cherche le mal, du coup on trouve le mal, parce qu’il y en a toujours en ce bas monde, un monde tellement imparfait, qu’il soit Bethléem an 0 ou Toulouse an 2021.

Mais il y a un moyen de ne pas se laisser absorber par la spirale des mauvaises nouvelles

Il y a un moyen de ne pas se laisser fasciner par le mal et s’en faire le colporteur, ce mal qui produit le malheur 

Il y a un moyen, c’est d’être attentif à la voix de l’ange qui nous annonce une bonne nouvelle: Jésus 

Car Jésus est la bonne nouvelle de noël, Jésus est la bonne nouvelle de nos vies.

Mais contrairement aux mauvaises nouvelles qui font plein de bruit, cette bonne nouvelle ne fait pas de bruit, elle vient discrètement, car il en va ainsi du bien il ne fait pas de bruit (tout comme le bruit ne fait pas de bien) 

A l’époque à Bethléem la plupart des gens sont passés à coté de cette bonne nouvelle et ils ont continué à discuter des mauvaises nouvelles et ainsi à se pourrir la vie. 

Et nous aussi nous pouvons passer à coté de Jésus, en ne prêtant attention qu’a ce qui ne va pas, en ne nous nourrissant que de mauvaise nouvelles. 

Alors que Jésus vient, il vient pour nous sauver, parce que j’ai besoin d’être sauvé, il vient les bras chargé de ses dons les plus précieux. 

Ne peuvent l’éprouver que ceux qui croient en lui comme Marie 

Ne peuvent l’éprouver que ceux qui l’accueille en silence comme Joseph

Ne peuvent l’éprouver que ceux qui s’approchent de lui avec des coeurs de pauvres comme les bergers 

Et ce soir vous êtes venu à la cathédrale, vous vous êtes approchés de Jésus comme les bergers, il ne vous reste plus que trois pas à faire, trois attitudes à adopter pour que votre vie soit changée, parce que ce soir comme il y a 2000 ans jésus vient nous sauver 

Il vient nous porter la paix du coeur pourvu que comme joseph nous sachions nous taire, faire silence pour le prier, c’est si bon d’être capable de faire silence 5mn par jour. 

Il vient nous apporter la joie pourvu que comme les bergers nous sachions lui présenter nos coeurs de pauvres pour qu’il les remplisse de ce cadeau si précieux qu’est la joie de Dieu, mais cette joie, elle ne s’accueille que si nos coeurs ne sont pas encombrés par mille choses, mille soucis, mille préoccupations qui nous volent la joie de Dieu 

Il vient nous apporter la foi pourvu que comme Marie nous lui fassions confiance, 

cette confiance qui chasse le doute, 

Cette confiance qui dissipe la peur,

cette confiance qui donne des repères pour la vie, 

cette confiance qui permet de croire, 

cette confiance qui est le socle solide sur lequel bâtir ma vie,

cette confiance qui est un guide sur. 

Franchissez-les ces trois pas 

Un pas avec Joseph: faites silence 

Un pas avec les bergers: présentez humblement vos coeurs 

Un pas avec Marie: Seigneur j’ai confiance en toi 

Et ce soir Jésus vous offrira la paix, la joie, la foi.