Un chemin de croissance évangélique…
Dés le début de son pontificat le saint Père a invité tous les catholiques à devenir des disciples missionnaires.
Oui mais comment fait-on pour devenir disciples-missionnaires ?
Et même, avons-nous vraiment le désir de le devenir ?
Je souhaite cette année que Paroisses cathédrale soit un lieu qui nous permette d’être des disciples-missionnaires, où chacun trouve sa place afin de grandir ensemble dans ce chemin de croissance. On voit bien dans l’évangile qu’il y a toute une population qui entoure Jésus, comme des cercles concentriques.
Le cercle le plus large c’est le monde auquel Jésus est envoyé « afin que tous les hommes soient sauvés » 1 Tim 2,4 , il y a ensuite la foule, ceux qui s’approchent de Jésus qui viennent l’écouter, puis vient la famille qui se réunit dans La maison Mc 2,1, puis les disciples qui se sont engagés à la suite du Christ et les disciples missionnaires ceux qui sont envoyés par Jésus au service de la mission universelle.
Au cours de l’évangile, on voit Jésus accompagner les personnes pour grandir dans la foi, pour parcourir ce chemin de croissance, jusqu’à devenir disciple-missionnaire.
De manière analogue, nous pouvons imaginer notre communauté comme constituée des mêmes catégories de personnes, des mêmes cercles concentriques et le but de notre paroisse est de permettre à chacun de passer d’un cercle à l’autre, de grandir dans la foi, de parcourir ce chemin de croissance.
Il y a…
Le monde, ce que le pape François appelle les périphéries, ceux qui habitent sur notre territoire mais qui n’ont pratiquement aucun lien avec la foi, ils sont environ 40 000.
La foule ce sont tous ceux qui viennent demander un sacrement, qui inscrivent un enfant au catéchisme ou dans une école catholique, qui entrent dans nos églises pour un mariage ou un enterrement, pour Pâques ou Noël, ils ne sont pas pratiquants mais sympathisants, ils sont 6-7000.
La famille correspond aux chrétiens qui viennent régulièrement à la messe. Ils se sentent appartenir à la paroisse: « Cette paroisse, c’est la mienne, je m’y sens bien.» « Famille » désigne l’Église, qui est la « famille de Dieu », ils sont 1500 dans notre paroisse.
Disciple désigne la personne qui se met activement à la suite de Jésus et travaille à mettre en oeuvre ses commandements. C’est donc une étape de conversion qui suppose un véritable changement de vie. A la fois d’un côté spirituel car il s’agit de mettre en place une vie de prière régulière ; également du point de vue du contenu de la foi et de la vie morale (se conduire en cohérence avec les commandements). Le disciple se nourrit de la grâce sacramentelle de l’eucharistie, de la confession. C’est plus délicat à estimer car cette conversion se passe à l’intime du coeur, mais je dirai que nous sommes au moins 500.
Le disciple-serviteur fait un pas de plus en s’engageant à servir sa famille spirituelle. Il n’est plus seulement consommateur. Il a le souci du corps entier qu’est l’Église, du bien commun de la paroisse. Sa question est donc de trouver sa juste place dans sa paroisse et dans le monde, le lieu notre paroisses il y a 350 personnes au service.
Le disciple-missionnaire donne plus complètement sa vie au Christ. Il a une vive conscience de la mission universelle de l’Eglise et s’y engage. Il accepte de prendre des risques pour annoncer Jésus, de sortir d’un certain confort et de se mettre sous la motion du Saint-Esprit. Il souhaite annoncer Jésus au monde en entraînant ses frères et soeurs avec lui dans cette mission en les accompagnant. La croissance du Royaume de Dieu, la transformation missionnaire de l’Eglise deviennent sa passion, à l’intérieur même de son devoir d’état.
Être disciple-missionnaire n’est pas un état exceptionnel réservé à une élite : c’est la condition habituelle du baptisé adulte dans la foi ! Le disciple-missionnaire est un chrétien qui travaille sans cesse à se convertir, sert sa paroisse, et essaie d’annoncer le Christ dans son milieu de vie.
Combien parmi nous?
Abbé Simon d’Artigue, curé de Paroisses Cathédrale