Homélie du 1er dimanche de l’Avent 2022
Ça passe tellement vite l’Avent!
…Dans 3 semaines c’est les vacances et dans 4 semaines c’est Noël. Ça passe tellement vite…
Et je crois que la manière dont nous vivons l’avent, la manière dont nous préparons à noël dit beaucoup de la manière dont nous envisageons notre vie.
Si nous n’y prenons garde notre avent va se passer comme le reste de l’année, à 100 à l’heure, comme un temps normal, commun et nous arriverons à Noël bien sur mais nous ne nous y serons pas préparés donc nous ne gouterons pas la joie de Noël, ou plutôt si nous gouterons la joie de Noël comme le monde nous y aura préparé, parce que vous avez dû remarquer que tout le monde prépare noël: avec les lumières des grands magasins, avec des calendriers de l’avent (qui n’ont plus grand chose avoir avec l’avent mais tout à voir avec le commerce) et avec des cadeaux.
Vous me direz que c’est déjà pas mal, oui, mais si nous laissons aux publicitaires et aux grandes surfaces le soin de nous préparer à Noël, le soin de gouverner notre vie nous risquons de ne plus nous comporter qu’en consommateur alors que nous sommes des fils, des enfants de Dieu pas des consommateurs. Vous imaginez, une vie passée à consommer, désespérant!
Alors que notre vie à un autre sens et ces 4 semaines de l’avent nous permettent de retrouver le sens de notre vie, de la réorienter, de nous centrer sur l’essentiel : sur la crèche et sur celui qui y vient, Jésus.
Il ne cesse de nous poser cette question: « Mais pour toi qu’est ce qui est essentiel ? », à longueur d’évangile, il nous interroge.
Et aujourd’hui, en ce premier dimanche de l’Avent il n’est pas encore là et nous voulons nous préparer à l’accueillir.
Et nous avons 4 personnages qui peuvent nous y aider :
4 personnages de la crèche, 4 personnages auprès desquels vous prierez et qui nous enseignent comment vivre cet avent.
Marie, la première, Marie toujours la première, elle nous dit: pour accueillir Jésus il faut de la confiance. Marie qui a eu confiance en la parole de l’ange et par cette confiance Dieu a fait des merveilles dans sa vie. alors que cette première semaine de l’avent soit une semaine où vous direz comme Marie « Seigneur j’ai confiance en toi » cette simple prière répétée chaque jour devant la crèche prépare votre coeur.
Il y a Marie et à ses cotés Joseph, Joseph qui nous dit « pour accueillir Jésus il faut du silence » le silence dans un monde bruyant, le silence reposant, le silence qui ouvre à la vie intérieure, le silence qui nous prépare à écouter. Alors devant la crèche chaque jour de cette deuxième semaine après avoir dit avec Marie « Seigneur j’ai confiance en toi » avec Joseph faites silence pendant une minute.
Il y a Marie, il y a Joseph, il y a aussi les bergers, car pour accueillir jésus il faut être pauvre comme les bergers, ne pas s’encombrer de superflu, éprouver un manque, pouvoir dire à Jésus « tu es ma vraie richesse celle que j’attends.» Alors pour cette troisième semaine ajoutez à votre prière ces quelques mots: « Jésus tu es ma vraie richesse »
Marie, Joseph, les bergers et la mangeoire, la mangeoire comme quatrième personnage, car la mangeoire a elle aussi quelque chose à nous enseigner: pour accueillir Jésus il faut de la place, celle de nos mains ouvertes, c’est ce que nous apprend la mangeoire, à ouvrir nos mains et notre coeur. Alors en cette dernière semaine avant noël, ajoutez cette belle manière de prier, prier en ouvrant vos mains, comme un berceau, comme une mangeoire, prête à accueillir celui qui vient.
Peut être le savez vous? Bethléem en hébreux ça veut dire la maison du pain, c’est à Bethléem que Jésus va naitre, dans une mangeoire et dans quelques instants vous approcherez de l’autel et vous tendrez vos mains comme un berceau pour y recevoir Jésus, et cette messe vous y aura préparé. Comme les bergers vous vous serez présentés pauvre, c’est ce que nous faisons dés le début de la messe en demandant pardon, en reconnaissant notre pauvreté et en accueillant sa richesse: « Seigneur prends pitié » c’est ce que nous faisons à nouveau avant de communier : « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir » mais ce serait tellement terrible que notre prière s’arrête là, nous pourrions désespérer devant notre indignité mais elle ne s’arrête pas là, nous continuons « mais dit seulement une parole et je serai sauvé »
et comme Joseph vous aurez fait silence, car chaque silence de notre liturgie est un temps précieux, un temps pour laisser la Parole résonner en nous et habiter notre coeur, un silence pour offrir en plus du pain et du vin, nos vies, un silence pour adorer quand Jésus est élevé et que nous pouvons tourner vers lui notre regard, un silence pour rendre grace après l’avoir reçu.
La confiance
Le silence
La pauvreté
Les mains ouvertes
Dans notre prière quotidienne pendant cet Avent et dès maintenant dans cette messe
Voilà les 4 attitudes pour nous préparer à accueillir Jésus.
Abbé Simon d’Artigue
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