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« Quarantaine » et Samedi Saint

« Quarantaine » et Samedi Saint

« Quarantaine » et Samedi Saint.

Le carême dure quarante jours. Il s’inscrit dans la tradition biblique des quarante ans d’errance des hébreux dans le désert sous la conduite de Moïse après la traversée de la Mer Rouge. Gigantesque baptême de tout le peuple d’Israël  Guidé la nuit par la nuée de feu et le jour par la nuée lumineuse, il a, comme nous, cheminé dans  l’épreuve et dans la foi.

C’est aussi un baptême qui introduira un peuple renouvelé (sauf  deux ou trois exceptions, nul d’entre ceux ayant vécu en Egypte n’entrera dans la Terre Promise) , par un nouveau baptême en franchissant le Jourdain. Moïse, infatigable guide  du Peuple tout au long  de l’Exode, après avoir contemplé  la Terre d’Israël du haut du Mont Nébo n’a pas besoin de passer par la Terre sainte géographique pour entrer dans la véritable, la Jérusalem Céleste. Nous le retrouverons donc lors de la Transfiguration,   à côté de Jésus inondé de la lumière divine semblable à celle du désert de l’Exode, avec Elie, représentant la loi et les prophètes puisque Jésus « accomplit les Ecritures ».

Le nouveau testament seul ne peut suffire à la connaissance complète et à la rencontre en plénitude de Jésus. On ne saurait trop inviter l’actuel « peuple de Dieu », les baptisés d’aujourd’hui, à s’approprier ce « premier » testament, si riche d’enseignement sur le comportement très concret de Dieu avec son Peuple, si nous voulons pouvoir lire les « passages » du même Dieu  dans nos vies personnelles et communautaires. Des ouvrages très accessibles à tous (en particulier les « cahiers évangile »  ou les excellents commentaires de « Prions en Eglise » ou de « Magnificat » sont à notre disposition).

Le carême évoque aussi les quarante jours de Jésus au désert tout de suite après Son baptême  pour  nous apprendre comment résister à la tentation en s’appuyant comme Lui sur la Parole de Dieu

Déjà imprégnés de la lumière pascale du dimanche, nous revivrons le jeudi-saint où Jésus inaugure les sacrements du sacerdoce ministériel et de l’eucharistie  et le vendredi-saint,  la Passion du Seigneur.

Et le samedi saint ? Soyons attentifs, particulièrement cette année, à ce jour dont en général on ne dit rien !

Jésus y descend « aux enfers ». Cela signifie qu’Il sauve également l’humanité ayant vécu dans le temps qui précède sa venue dans notre histoire. Mais aussi qu’Il se tient « en vaillant Sauveur », surtout en ce carême 2020, confiné avec nous qui serons privés probablement de toute célébration communautaire physique, pour nous offrir un riche chemin de croissance spirituelle et porter à tous l’invincible Espérance de Sa Résurrection.

Père Rouchi.