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Retour sur le pèlerinage en Terre Sainte

Retour sur le pèlerinage en Terre Sainte

« Aujourd’hui cette parole de l’Ecriture s’accomplit devant vous » (Lc 4, 21).

Après avoir sillonné à vive allure les ruelles enchevêtrées du souk de Nazareth, nous entrons dans ce qui ressemble à une crypte, et nous voici plongés sans prévenir dans l’histoire du Salut. Certes, depuis quelques jours déjà, sur les sentiers de basalte noir et de grès rougeoyant du Negev, les pas des Patriarches en route vers la terre promise résonnaient dans nos cœurs. L’aridité et le silence du désert, les gorgées de lumière et d’immensité ont ouvert nos oreilles pour entendre Son appel. Certes, au Jourdain, plongés dans l’eau baptismale, nous sommes entrés de plain-pied dans ce pays où coulent le lait et le miel. Mais c’est dans cette petite synagogue oubliée, où se blottissait jadis la communauté juive de Nazareth, que le Christ s’est révélé aux hommes; qu’il se révèle à moi. Nous voici en terre Sainte; terre de douleur et d’allégresse; là où le ciel embrasse la terre. Ici Dieu est né, a travaillé, a marché, a prié, a pleuré, est mort, a été enseveli. Tous ces lieux nous les avons arpentés, nous les avons retrouvés, nous les avons touchés. Nous avons patienté des heures avant d’entrer dans la grotte de la Nativité. Mais c’était pour mieux goûter la faveur qui nous était faite. Le Seigneur ne nous attend pas plus à Jérusalem qu’à Toulouse. Mais nous sommes faits de chair. Notre humanité a besoin d’humer, de contempler, de se remémorer physiquement le temps et le lieu où le Très-Haut a planté Sa tente parmi nous. Ce retour aux sources du Salut est doux et consolant. Parti chacun de Toulouse avec ses attentes propres, nous avons fait corps chemin faisant. Au gré des temps de prières et de partages, ballotés ensemble par les vagues sous la houle humide du lac de Tibériade, dévalant le mont des béatitudes, ou courant joyeusement avant l’aurore vers le tombeau du Christ, nous avons formé une communauté de disciples. De retour en paroisse nous voulons le crier: le tombeau est vide, Il est ressuscité!

Marc, paroissien pèlerin