Un sondage sorti il y a quelques jours nous annonçait qu’à peine 48% des français croyaient encore en Dieu, ils étaient 66% en 1947 et 56% en 2011. Ces chiffres auraient quelque chose de désespérant et nous pourrions les regarder comme l’effondrement d’un monde, la fin de la chrétienté dans notre pays, un changement de civilisation… un réflexe naturel pour ceux qui se découvrent minoritaires est de resserrer les rangs et de bâtir des murailles contre un monde devenu hostile.
Mais il en est un autre…
Les 1, 2 et 3 octobre dernier nous étions 2000 baptisés rassemblés à Toulouse pour le Congrès Mission, venant de tout le sud ouest, réunis pour prier, partager, nous former et réfléchir ensemble à la manière d’annoncer l’Evangile dans la société actuelle.
Notre société, notre monde, celui vers lequel Jésus nous envoie :
« De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. » Jn 17,18
Car il est un autre réflexe que la résignation ou le repli devant cet état de fait : l’évangélisation, sous toutes ses formes, des plus discrètes, aux plus explicites, dans chacun de nos milieux de vie, dans chacu
n de nos engagements, paroissiaux ou civils.
Là où Dieu nous a plantés et c’est cela que nous avons découvert lors de ce congrès : la puissance transformante de l’Esprit Saint quand il est accueilli, la créativité qu’il fait jaillir dans nos paroisses, les nouveautés qu’il suscite, l’Espérance qu’il réveille et renouvelle dans les coeurs.
Au lendemain de ce Congrès mission – que vous ayiez participé ou non – je vous invite à vous interroger, et plus encore à interroger le Seigneur pour qu’il vous inspire le lieu où vous pourrez prendre part à son oeuvre d’évangélisation, oeuvre à laquelle aucun d’entre nous ne peut se soustraire. Je suis trop vieux, trop jeune, trop occupé, trop pécheur, pas légitime, pas compétent… n’écoutez pas la voix du malin qui nous rabougrit toujours le coeur.
Ecoutez la voix du Christ qui nous invite à la mission source de grandes joies : « Pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. » Jn 17,13
Abbé Simon d’Artigue