Big Flo et Oly étaient au stadium de Toulouse pour un grand concert, très réussi, tout y était soigné: la musique, les paroles, les jeux de lumière, la chorégraphie, la décoration, le son, une liturgie parfaite où 35000 fans communiaient dans une même passion pour leurs idoles. Quoi de commun entre la liturgie de nos messes et celle du duo toulousain? Pas grand chose me direz-vous? Pourtant lors de nos messes chaque dimanche nous aussi nous cherchons à soigner la musique, les chants, la décoration, les mouvements, la lumière… mais c’est là que s’arrête la comparaison car la seule chose que nous célébrons à la messe c’est Dieu, toute notre liturgie n’a de sens que pour Dieu, parce qu’elle nous tourne vers Dieu, parce qu’elle nous permet de nous approcher de Lui, de L’écouter, de L’adorer, de Le recevoir. C’est pour cela que notre liturgie doit être belle, parce que Dieu est beau, parce qu’elle est un rayonnement de la beauté de Dieu (comme à la transfiguration) parce que lors de la messe c’est le ciel qui descend sur la terre, parce que Dieu a droit à ce qu’il y a de plus beau. Le problème de la beauté c’est que c’est subjectif dit-on, certains aiment l’orgue, d’autres les chants du renouveau, certains aiment l’encens et les cierges, d’autres la sobriété, certains aiment la paix du silence, d’autres la joie de la louange et du coup pour trancher bien souvent nous (prêtres ou laïcs) nous réfugions derrière le « ça me plait » ou le « on a toujours fait comme ça ». Or en matière de liturgie (comme en beaucoup d’autres) il convient de faire, non pas ce qui me plait, mais ce qui plait à Dieu, (ou en tout cas le chercher) et pour éviter cette tyrannie du subjectivisme d’entrer dans un mouvement d’obéissance à l’Eglise, notre mère, qui nous donne un cadre souple et sobre, simple et beau. A la suite du concile Vatican II nous recevons ce cadre de la constitution sacro sanctum concilium et nous le recueillons dans les indications du missel romain. Plongeons nous dans ce trésor de l’Eglise pour que nous rendions gloire à Dieu dans nos messes.
Abbé Simon d’Artigue – Curé de Paroisses Cathédrale