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Edito de février «La charité du Christ nous presse » (2Co 5, 14)

Edito de février «La charité du Christ nous presse » (2Co 5, 14)

«La charité du Christ nous presse » (2Co 5, 14)

« Ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité » (Jn13, 13). Mes frères bien aimés, la vertu qui plait le plus à Dieu et qu’Il veut voir habiter en nos cœurs est la charité. Pourtant, il ne faut pas trop réduire rapidement ce terme à la signification que le « monde » en donne aujourd’hui. « Faire la charité » serait à peu près équivalent à « faire l’aumône ». Faire l’aumône (qui est objectivement bon) n’est pas toujours malheureusement un acte de charité si celui qui donne le fait dans l’intention d’une vaine gloire. Alors qu’est-ce que la charité ? « La Charité est une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu pour lui-même par-dessus toutes choses, et le prochain comme nous-mêmes, pour l’amour de Dieu.» La charité est une vertu surnaturelle : nous ne saurions avoir de nous-mêmes la Charité, mais « elle est répandue dans nos cœurs par le Saint-Esprit » (Rom. V, 5). La charité est donc une vertu surnaturelle par laquelle nous aimons Dieu et le prochain. Pour la pratiquer dans toute son étendue, nous avons deux préceptes à remplir : le précepte de l’amour de Dieu et celui de l’amour du prochain : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, de toute votre âme, de tout votre esprit, de toutes vos forces, ainsi s’exprime Jésus-Christ dans l’Évangile, c’est là le plus grand et le premier Commandement ; et voici le second, qui est semblable au premier : Vous aimerez votre prochain comme vous-même » (Matth.,XXII, 37-39). Cette vertu qui doit habiter nos cœurs doit aussi habiter nos communautés ecclésiales : « L’amour du prochain enraciné dans l’amour de Dieu, est avant tout une tâche pour chaque fidèle, mais il est aussi une tâche pour la communauté ecclésiale entière » (Deus caritas est, n°20). En tant que communauté nous avons à pratiquer la charité entre nous mais aussi pour nos frères dans un service communautaire organisé.Parmi les nombreux services de notre paroisse permettez-moi de souligner plus particulièrement le SEM (service évangélique des malades) et les repas Tarcissus. Alors que nous fêterons ce mois de févier le dimanche pour les malades proche de la fête de notre Dame de Lourdes et de la Sainte Bernadette, nous nous rappelons ce mot fameux qu’eut Bernadette alors qu’elle souffrait atrocement d’une pneumonie. « La charité, disait-elle, c’est s’ouvrir la poitrine et faire jaillir son cœur ». Il est normal, que les membres bien portant de notre communauté, puisse aller visiter ses membres souffrant, seul ou malade afin de leur porter la communion, prier avec eux, passer du temps avec eux répondant le plus possible à leur besoin parmi lesquels le plus grand est d’aimer et d’être aimé. Je remercie tous ceux qui s’y dévouent et invite toute la communauté à être attentif autour d’eux à toute personne qui serait susceptible d’être visitée, d’être accompagnée. Les repas Tarcissus sont une autre facette de la charité communautaire organisée. Ils reprennent cette année tous les dimanches de carême où sont accueillies cour Saint Anne les personnes de la rue pour un repas fraternel. Chaque service demande que nous y soyons compétents. Mais il convient aussi de recevoir cette formation du coeur au contact du Christ. Ainsi, ce service n’est plus extérieur mais bien une conséquence de notre foi qui devient agissante dans la charité (Ga5, 6). « La charité du Christ nous presse » (2Co 5, 14).

Abbé Grégoire Zobler-  Vicaire de Paroisses Cathédrale